La fédération française de football a déposé lundi au siège de l'UEFA le dossier de candidature de la France à la Coupe d'Europe 2016. Le point de départ de trois ans et demi de lobbying avant la décision attendue le 28 mai.
Cent dix kilos! Le dossier de candidature de la France pour l'organisation de la Coupe d'Europe 2016 a été remis lundi en début d'après-midi, au siège de l'UEFA, à Nyons : 990 pages, tout en anglais, à vingt exemplaires, sans oublier les documents annexes, contrats et garanties... Il a fallu une large cantine métallique pour transporter les réponses de la fédération française au très détaillé cahier des charges de l'UEFA. Un travail de bénédictin porté par Jacques Lambert, le directeur général, pour lequel ce jour marque le début d'un "round capital" jusqu'au verdict du 28 mai, dans trois mois et demi. Une période pendant laquelle les responsables du football français vont prendre leur baton de pélerin pour convaincre ceux qui choisiront le pays hôte de l'épreuve continentale.
"Avec Jean-Pierre Escalettes (président de la FFF), Frédéric Thiriez (président de la LFP), Gérard Houllier (DTN), Lilian Thuram et peut-être d'autres, nous allons faire le tour des 13 membres du Comité exécutif de l'UEFA appelés à voter pour leur présenter notre dossier et leur démontrer que leur seule décision possible le 28 mai est de voter pour nous.", a détaillé Jacques Lambert, qui a déjà l'expérience de la Coupe du monde 1998. Dans la course à la Coupe d'Europe 2016, la France a pour rivaux la Turquie et l'Italie. "On a en face de nous deux dossiers de qualité mais on va défendre notre candidature et nos arguments sans trop nous préoccuper du contenu et de la qualité des dossiers de nos concurrents. On n'est pas dans une compétition facile mais on y va pour gagner.".
Les points forts du dossier dela France? "Il y a l'effort fait sur la rénovation des stades. En six ans, ce sont quatre stades entièrement neufs, à Lyon, Bordeaux, Lille et Nice, qui doivent sortir de terre, plus la rénovation profonde de sept autres stades. La France n'a, après les stades, aucun investissement massif à entreprendre pour mettre ses infrastructures publiques ou privées au niveau exigé par l'UEFA. C'est une candidature qui, en outre, rassemble l'ensemble du pays, nous avons derrière nous l'ensemble des autorités politiques.". Jacques Lambert assure ne pas s'inquiéter des embûches rencontrées par certains projets de stade: "Est-ce que vous connaissez un grand projet d'infrastructure nationale qui se fait sans freins, résistances ou manifestations? Non.".